Parc Jacques-Parizeau Société d'histoire d'Outremont

Ce parc porta d’abord le nom de parc Lord-Kelvin, d’après l’avenue dont il était le prolongement. Constituée en 1911, cette voie rappelait l’œuvre du célèbre physicien anglais à qui on doit l’échelle thermodynamique Kelvin, Sir William Thomson Kelvin, décédé en 1907.

Le 1er mai 1933, le conseil municipal d’Outremont attribue le nom de Vimy à l’ancienne rue West End. Dès lors, le parc Lord-Kelvin qu’elle borde, devient le parc de Vimy. Enfin, le 2 octobre 2016, cet odonyme est à nouveau remplacé, cette fois à la demande de la Société d’histoire d’Outremont pour devenir le parc Jacques-Parizeau en l’honneur d’un illustre citoyen d’Outremont pendant plus de 40 ans et qui fut le 26e premier ministre du Québec. Le nom de l’avenue de Vimy demeure toutefois inchangé.

Qui était Jacques Parizeau? Né à Montréal, le 30 août 1930. Formé au collège Stanislas d’Outremont et à HEC Montréal, il poursuit sa formation en Angleterre d’où il revient avec un doctorat en économie de la London School of Economics. De 1955 à 1976, puis de 1985 à 1989, il est professeur à HEC Montréal. Entre 1976 et 1984, il est élu député sous la bannière du Parti Québécois avant d’occuper les fonctions de ministre des Finances, de ministre des Institutions financières et de président du Conseil du Trésor. Réélu en 1989, il sera premier ministre du Québec du 26 septembre 1994 au 29 janvier 1996. Il est décédé le 1er juin 2015 à l’âge de 84 ans.

Pourquoi ce parc porte-t-il son nom? Jacques Parizeau a vécu à Outremont pendant 40 ans. Sa maison était située au 40, avenue Robert, en face du parc (voir photo). C’est là qu’il aimait marcher régulièrement. C’est là aussi que se trouve une stèle installée le 11 juin 1996 et ornée d’une plaque, rappelant le souvenir de sa première épouse, l’écrivaine d’origine polonaise Alice Poznanska Parizeau, autrice de Les lilas fleurissent à Varsovie (voir photo). Jacques Parizeau éprouvait un attachement indéfectible à ce quartier d’Outremont. Les obsèques nationales des anciens chefs d’État ont normalement lieu à la basilique Notre-Dame ou à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, mais dans ses dernières volontés, Jacques Parizeau a émis le voeu qu’elles se tiennent dans l’église de sa paroisse, celle de Saint-Germain d’Outremont, située à proximité de son ancienne demeure.

Le parc Jacques-Parizeau est borné par l’avenue Robert –du nom de Pierre Robert, un cultivateur propriétaire de nombreuses autres terres agricoles du secteur, où il n’habita jamais– et par deux autres avenues: 1. L’avenue Péronne (1919), qui rappelle le combat mené par les soldats canadiens pour la libération de cette ville de la Somme en France, en septembre 1918 à la toute fin de la Première Guerre mondiale; 2. L’avenue de Vimy (1933), en rappel de la dure bataille livrée par les soldats canadiens pour s’emparer de la crête de Vimy du 9 au 12 avril 1917.

Parc Jacques-Parizeau

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